Deux ans.
Cela fait deux ans pile que cette plateforme a été créée. Aujourd’hui, vous êtes près de 6’500 à nous suivre, à relayer nos contenus, à les commenter, à les saluer ou à les critiquer. Le débat sur notre page Facebook est permanent, tantôt constructif, tantôt un peu trop dogmatisé, mais c’est la vie démocratique. Agriculture Durable a toujours entretenu une politique très libérale de modération des commentaires, contrairement à d’autres pages aux mœurs plus drastiques.
Mais au fond qui sommes-nous? Que voulons-nous?
Fêter son anniversaire est l’occasion de s’arrêter un instant sur son parcours et son identité. Agriculture Durable a été créée en 2019 comme plate-forme de précampagne dans la perspective de la double votation des initiatives fédérales sur les produits phytosanitaires.
C’est une initiative des chambres d’agriculture romandes, en particulier la Vaudoise Prométerre qui fournit les ressources, en étroite collaboration avec la faîtière francophone Agora et en partenariat avec l’Union suisse des paysans. Ces entités, et seules ces entités, financent le tout.
Que fait-on dans une précampagne? On explique, on vulgarise. Ici il était – et il est toujours – question de présenter les réalités actuelles de l’agriculture suisse. Comment travaillent aujourd’hui les familles paysannes, pourquoi elles doivent protéger les plantes quelle que soit leur approche culturale, comment l’élevage et le bien-être animal peuvent être compatibles, en quoi la durabilité est non seulement une affaire d’écologie, mais aussi d’économie et de social…
Ces réalités ne sont pas une vision, mais une explication. Pour l’avenir et l’illustration de la mutation que connaît aujourd’hui le travail de la terre, certaines publications présentent des innovations, des idées, des expériences. Autant de pistes pour l’agriculture de demain à nos yeux complémentaires avec les pratiques contemporaines et leurs adaptations permanentes.
N’est-ce pas cela, la durabilité?
Avec le temps, en mûrissant et en échangeant, Agriculture Durable a pris une autre dimension, pour dépasser le cadre du calendrier politique. La plate-forme veut et va poursuivre son travail. Car elle répond à la méconnaissance de toute une partie du public des réalités agricoles.
Une situation dont tout le monde est un peu coupable, disons-le. Les uns de ne pas avoir pris suffisamment la peine d’expliquer leur travail, les autres de s’en être désintéressés, urbanisation galopante oblige, de s’être contentés de consommer goulument, puis d’avoir prétendu tout connaître du travail de la terre jusqu’à le caricaturer.
Bien sûr, Agriculture Durable a ses détracteurs. Ceux-ci targuent la plate-forme d’être un vulgaire organe de propagande du lobby agro-alimentaire, voire de l’agrochimie. Le terme «durable» serait utilisé à outrance pour servir le conservatisme de la branche.
Certes, nous nous donnons les moyens de produire cette communication. Mais nous revendiquons aussi notre droit à produire des messages responsables (informations vérifiées, sourcées) reposant – répétons-le – sur la vision d’une agriculture qui, pour continuer à exister, doit composer entre son rôle environnemental (protection ET entretien du paysage), un équilibre du marché (prix accessibles, rémunération correcte du travail) et la viabilité de son activité. N’est-ce pas cela, la durabilité?